C’est une opération aux allures de mission impossible. L’organisation des JO recherche encore ses vigiles. 5 000 agents manquent encore à l’appel pour assurer la sécurité des jeux. Il y a urgence. En effet Paris doit accueillir les prochains jeux olympiques du 26 juillet au 11 août. Sans compter les jeux paralympiques du 28 août au 11 septembre. Pour pallier au manque de candidats, les organisateurs ont fait appel à Pole emploi qui a lancé l’opération de la dernière chance. Ils l’ont baptisée « 20 000 entrées en formation ». L’objectif est clair : former 20 000 agents de sécurité d’ici avril 2024. Pour cela, l’établissement déploie les grands moyens. Quitte à faire un peu de forcing.
Détecter des potentiels
En témoigne ces milliers de convocations envoyées à tour de bras à des demandeurs de longue durée. Des jeunes, des quinquas, en situation de handicap ou pas, mais au chômage donc avec des parcours variés parfois très éloignés des profils recherchés. Souvent des femmes, comme ces secrétaires médicales, ces puéricultrices ou ces anciennes assistantes administratives venues assister à l’un des « ateliers de détection de potentiel » organisés tous les jours en Île de France. En recherche depuis plus d’un an, elles ont répondu à leur convocation sans connaître la teneur de la formation proposée.
Formation express
« Pour les JO (…), le ministère de l’Intérieur a créé une formation qui ne durera que trois semaines dont une semaine en formation à distance, précise Cédric Paulin sur Franceinfo. Face aux critiques qui dénoncent une offre au rabais, le secrétaire général du Groupement des entreprises se veut rassurant. » Il s’agit d’une formation adaptée aux missions : pour faire de la palpation, du contrôle d’accès filtrage en étant statique. Il ne s’agit pas, pour ces agents-là, formés à trois semaines au lieu de cinq semaines, de faire des rondes ou de s’occuper de risques industriels. »
Une prime de 2000 euros
Reste à convaincre les recrues potentielles. Sur leurs capacités d’adaptation à un nouveau métier. Et sur les attraits de la profession. 70 % des embauches le sont sur la base du CDI. Hormis des augmentations de salaire (environ 10 % au-dessus du SMIC), des horaires flexibles, des possibilités d’évolution, la formation est rémunérée avec une prime de 2 000 euros.