Une certitude, les progrès de l’intelligence artificielle sèment un vent de panique, jusqu’au sommet des grandes entreprises. Dernière victime en date, l’un de ses pionniers, le chercheur canadien Geoffrey Hinton qui a préféré coupé les liens avec son employeur Google.
De fait, des experts chez Goldman Sachs prédisent le remplacement par l’IA de 300 millions d’emplois dans le monde. En ligne de mire, les cols blancs principalement, comme en atteste la liste des métiers, et donc des formations, les plus menacés selon les spécialistes.
- Traders, analystes et conseillers financiers
Les banques ont déjà commencé à intégrer l’IA dans des opérations de veille des transactions et la gestion d’actifs. Morgan Stanley par exemple a commencé à utiliser des chatbots pour organiser sa base de données de gestion de patrimoine.
- Journalistes, créateurs de contenus
Selon Natural Sciences, 90 % des journaux pourraient être rédigés par des machines d’ici 15 ans. En cause, l’IA générative capable de produire des contenus rédactionnels de qualité. Certains médias comme CNet ont déjà annoncé leur intention de passer au « tout digital ».
Une majorité de cols blancs mais pas seulement
- Analystes de marché, chargés de marketing
Douée pour analyser les données et prédire les résultats, l’IA pourrait supplanter ces professionnels dans la collecte des données et la conception d’une campagne de marketing efficace.
- Juristes, assistants juridiques
Certains services juridiques ont déjà commencé à intégré le logiciel. L’IA peut en effet rédiger des articles, des contrats plus vite et mieux qu’un humain ; elle eput expliquer une décision juridique et même conseiller sur la pertinence de faire appel d’un verdict. Selon un universitaire américain, l’IA peut assister ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat.
- Manutentionnaires
Si l’automatisation n’a rien d’inédit dans le secteur de l’automobile, l’IA générative pourrait toutefois accélérer le processus avec à la clé une diminution des défauts, des risques pour les quelques humains encore en poste et des gains de productivité énormes.
- Agriculteurs
Les grandes exploitations ont déjà entamé le processus d’automatisation des tâches pénibles.
Pour Bill gates, un remplacement « parfois avantageux »
- Professionnels de la santé
Les applications potentielles de l’IA dans le domaine médical sont nombreuses, que ce soit dans le champ de la prévention, du diagnostic, du soin, du suivi ou de la recherche clinique. Des études ont montré que l’IA atteint des résultats au niveau de ceux des meilleurs experts en un temps beaucoup plus court. Ce qui ouvre la voie non pas à un remplacement des médecins, mais à une médecine assistée par l’IA plus prédictive et personnalisée. Seuls les postes impliquant des tâches administratives (secrétaires médicales) sont menacés.
- Informaticiens
Programmeurs informatiques, ingénieurs en logiciel, analystes de données et autres codeurs peuvent légitimement nourrir quelques inquiétudes. Bien très courtisés actuellement, leur temps semble compté. En cause, des programmes tels que ChatGPT capable de faire des calculs avec une rapidité et une précision inégalée. Après avoir embauché à tour de bras pendant des années, les géants de l’informatique, IBM, Amazon, Meta, annoncent des plans de licenciements massifs.
- Enseignants
Fervent défenseur de l’IA, Bill gates le fondateur de Microsoft est convaincu que ce programme peut remplacer avantageusement certains enseignants. Pour le milliardaire philanthrope, les chatbots basés sur l’IA seront capables d’apprendre aux tout-petits les bases de la lecture ou de l’écriture, ce qui permettrait aux familles de réaliser de substantielles économies.
- Chargés de clientèle
Lorsque vous contactez un service clientèle, l’accueil tend de plus en plus à être assuré par un assistant virtuel opérationnel 24h/24 contrairement à un conseiller. Selon une étude récente, 25 % des entreprises utiliseront les chatbots pour leur service client d’ici à 2027.
- Graphistes
DALL-E, un programme d’IA générative capable de générer des images en quelques secondes, pourrait perturber l’industrie de la conception graphique.
D’où la crainte d’une période difficile pour les artistes graphistes qui s’ils parviennent à résister, pourraient subir des baisses de salaire.
Une lueur d’espoir
Les auteurs de l’étude Goldman Sachs restent malgré tout confiants. En effet, selon eux, les gains en productivité réalisés avec l’IA pourraient aussi se traduire par des gains de croissance pour l’économie mondiale de 7%. Et in finé de nouvelles créations d’emplois !