Six mois : c’est le temps alloué aujourd’hui à la formation des médecins généralistes qui se spécialisent dans les soins pédiatriques. Or un projet de réforme vise à ramener cette période de formation à trois mois seulement. D’où l’inquiétude de professionnels de la santé et d’associations de défense des parents qui ont signé une tribune dans le journal Libération ce mardi.
Opposés à la réforme, ces derniers font valoir qu’un tel changement intervient à un moment particulièrement critique. En effet, le taux de mortalité néonatale, les idées suicidaires et les tentatives de suicide chez le adolescents sont en forte hausse depuis 10 ans.
La réduction envisagée pourrait nuire à la qualité des soins, insistent les signataires. Ils rappellent que la formation ciblée par la réforme répond aux attentes des parents et des enfants. Les futurs pédiatres y trouvent l’ensemble des scénarios médicaux auxquels ils sont confrontés. Des examens de routine aux cas complexes, des maladies chroniques aux problèmes de protection de l’enfance.
De son côté, le législateur soutenu par les syndicats de médecins libéraux et le Collège national des généralistes enseignants insiste sur la nécessité de former avant tout les futurs généralistes aux « soins de premiers recours ». De quoi permettre un désengorgement des urgences et pallier dans une moindre mesure aux déserts médicaux.