Toutes les études convergent : certaines formations professionnelles destinées aux salariés ou demandeurs d’emploi offrent peu de débouchés à moyen terme, malgré les promesses affichées et parfois des frais exorbitants. En cause, une compétitivité exacerbée (coaching, marketing digital, immobilier), une digitalisation croissante ( administration, vente) notamment en centre ville ainsi qu’ une saturation de la demande (sécurité, téléconseil). Résultat : au mieux des candidats piégés entre des CDD, des temps partiels subis et au bout de la désillusion. Ou quand découragés par la précarité du marché, ils jettent l’éponge. Form1fo vous livre le classement des formations les moins performantes en 2023 et en 2024.
1. Agent de Sécurité
C’est l’un des feuilletons qui a nourrit La presse cet été : le comité organisateur des Jo allait-il réussir à former et à recruter les 20 000 agents nécessaires au bon déroulement de la grand messe du sport international ? Malgré les 2000 candidats manquant encore à l’appel en juillet dernier, l’objectif a semble t-il été atteint, in extremis.
Reste à connaître le sort aujourd’hui de ces milliers d’agents pour qui les perspectives d’emploi semblent minces, selon les chiffres de France Travail.
Seuls 35 % d’entre eux ont été recrutés dans les 6 mois suivant leur formation. La principale raison : des candidats trop nombreux qui se voient offrir des contrats souvent précaires et mal rémunérés.

2. Téléconseiller
40 % *des téléconseillers ont trouvé un poste dans les 6 mois en 2023 . Le secteur souffre d’un important turn-over des effectifs. Par ailleurs, les objectifs de productivité imposés restent élevés, ce qui pèse sur les conditions de travail déjà difficiles. (*) OPCO Atlas, 2023.
un marché de la formation en coaching saturé
3. Coach Professionnel
Malgré un coût moyen entre 10 000 € et 15 000 €*, le succès de cette filière auprès de candidats en mal de reconversion ne se dément pas.
Pourtant, seuls 40 % (1) de ces coachs en herbe rentabilisent leur formation.
La demande très forte sature un marché déjà ultra compétitif. Les appelés sont nombreux ; les ‘élus’ qui souvent ont eu la bonne idée de se spécialiser pour développer une expertise, souffrent moins.
(*)Le Figaro Économie, 2024.(1) France travail, 2023.
4. Spécialiste du développement personnel pour Managers
Le taux de recrutement s’élève légèrement à 45 % selon une étude de l’APEC en 2023.
Les employeurs jugent ces formations trop théoriques et peu opérationnelles.
5. Agent d’Entretien
Le taux d’emploi dans les 6 mois qui suivent la formation se limite à 45 % en 2024, selon France Travail. Ce, malgré une forte demande des recruteurs. Le hic : la nature des contrats, qui sont à durée limitée.
Une hémorragie sans fin dans les grandes enseignes
6. Vendeur en Magasin
48 % *des vendeurs décrochent un contrat dans les 6 mois.
La crise à l’origine de la fermeture de plusieurs enseignes, notamment dans le prêt-à-porter et le mobilier, constitue la principale cause de cette contre performance. Sans compter la concurrence du e-commerce. (selon l’OPCO Commerce, 2023).
7. Agent Administratif
50 % des nouvelles recrues ont trouvé un poste les 6 moi en 2024 selon France Travail.
Ces emplois figurent parmi les plus touchés par l’automatisation des tâches administratives.
L’Absence de formations certifiées dans l’IA, un frein à l’embauche
8. Spécialiste en Intelligence Artificielle
La filière, jugée prometteuse, continue d’attirer les talents, malgré un coût moyen de la formation estimé entre 7 000 € et 12 000 €(*) (*)selon Le Monde Informatique, 2024.
Malgré surtout un taux de recrutement post-formation de 50 % (selon l’OPCO Atlas, 2023).
La principale raison de ces difficultés tient à l’absence de certification reconnue. Résultat : ces formations peinent à convaincre les recruteurs.
9. Animateur Socio-Culturel
Le taux d’emploi dans les 6 mois grimpe à 52 %* .
Là encore, les contrats souvent saisonniers ou à temps partiel, et le manque de perspectives découragent les candidats .
10 Agent Immobilier
Le secteur connaît d’importantes difficultés structurelles dues à un manque important de logements dans tout le territoire. Ainsi qu’une forte dépendance aux fluctuations du marché immobilier. Le secteur par ailleurs compte parmi les plus concurrentiels.
D’où un taux d’emploi dans les 6 mois suivant la formation à seulement 60 % (selon France Travail , 2024).




















